23 janvier 2012

SOMMET POUR L’EMPLOI ??? 18 janvier 2012, le pacte de la régression sociale

 
 SOMMET POUR L’EMPLOI ???
ou le pacte de la régression sociale

Lors du prétendu «sommet pour l'emploi», le Président candidat Sarkozy veut mettre les travailleurs à genoux en imposant ses logiques libérales par une nouvelle flexibilité et la fin des 35 heures : CDD de 30 mois ou CDI intérimaire, chômage partiel facilité, modulation à la carte du temps de travail avec baisse des salaires...
Bref, au lieu de partager le travail, le Président Sarkozy nous invite tous à partager le chômage et la précarité pour satisfaire les exigences des agences de notation au service des capitalistes financiers, d’autant plus après la perte du triple A dont pâtiront les budgets de Pôle emploi et la dette « titrisée en bourse » de l’Unédic.
   
Pôle Emploi, au service des politiques de régression sociale : avec l'offre dite « raisonnable » d'emploi, Pôle Emploi contraint déjà les demandeurs à accepter des emplois déqualifiés, sous-payés, dans des conditions inférieures aux précédents postes occupés. Avec les projets gouvernementaux de CDI intérimaire - finies les indemnités de  précarité - de recours supplémentaires aux contrats précaires - les précaires parlent aux précaires - nous entrons dans la mise à la disposition des employeurs, d'une main-d’œuvre corvéable à merci pour remplacer les emplois pérennes, en commençant par Pôle Emploi. On avait déjà compris que le gouvernement voulait en finir avec des métiers reconnus à leur niveau de qualification et de rémunération, mais le grand patronat n'en n'a jamais assez et réclame toujours plus de cadeaux pour ses dirigeants et ses actionnaires : « Ah ! Que revienne le temps béni de l'esclavage... » Oh ! Pardon, on dit « flexibilité et compétitivité » de nos jours.

Pôle Emploi, au service de la répression : Du contrôle de l'identité aux interpellations en agence, il n'y a eu qu'un pas franchi malheureusement certaines fois. Le gouvernement veut instrumentaliser Pôle emploi pour servir sa politique sécuritaire en pointant du doigt les chômeurs comme coupables d’être sans emploi des fraudeurs a priori.
La menace de radiation, assortie de la privation des indemnités chômage, plane systématiquement sur tout contrevenant à ses « obligations » envers l'institution qui abuse de son pouvoir. Heureusement, il faut le reconnaître, les sanctions sont souvent évitées grâce au travail consciencieux et respectueux des agents vis à vis des demandeurs. Mais les procédures informatiques automatisées obligent à une vigilance constante.
Tout le système est orienté non pas vers le « service » proclamé, mais vers la marginalisation accrue des plus démunis face à l'emploi, entre autres choses par rapport à l'utilisation des technologies dites nouvelles, qui en exclut beaucoup dans nombre de situations de pauvreté (dématérialisation des courriers, et recours toujours de plus en plus orienté vers la télématique).

On peut l'affirmer sans crainte : si ça ne va pas plus mal, c'est bien parce que dans Pôle Emploi des êtres humains font en sorte que tout ça tienne malgré les injonctions de réduction du service rendu et malgré la forte pénurie de personnel entretenue volontairement par le gouvernement depuis la fusion.


Pour que Pôle Emploi redevienne un acteur essentiel du service public de l'emploi, avec les comités de chômeurs, les collectifs de précaires, les « désobéisseurs »,  Sud dit :
●    STOP aux diminutions d'indemnisation, aux suppressions d’allocations, au retard de traitement des dossiers à Pôle emploi
●    STOP à l'hémorragie des droits du demandeur d'emploi en termes de formation, d'aides individuelles et d'accompagnement
●    STOP aux menaces de radiations, aux sanctions de Pôle emploi et à l’Offre « Raisonnable » d’Emploi.
●    STOP aux contrôles abusifs et convocations multiples
●    STOP au travail gratuit au travers des Evaluations en Milieu de Travail
●    STOP aux STO de 7 heures de travail dues par un bénéficiaire du RSA
●    STOP au CDD de 30 mois et au CDI intérimaire qui est un contrat de précarité à vie
●    STOP au recours abusif de Pôle emploi aux contrats CDD, CUI, CAE qui placent des précaires sans formation face à d'autres précaires

Sud dénonce :
●    la stigmatisation des travailleurs étrangers, le contrôle d'identité et le signalement éventuel aux services de police
●    la première phase de démantèlement du statut des intermittents du spectacle par la centralisation des dossiers depuis le 1er janvier 2012 sur deux plateformes de gestion à Paris et Marseille sans que les ressources et compétences indispensables ne leur aient été allouées.
●    la récupération à 100% des « trop perçus » (ou « indus ») illégale sans accord express du demandeur d’emploi sur les indemnités mensuelles des mois suivants ces indus

Sud se bat :
●    pour l’amélioration des conditions de réception du public, une gestion humaine personnalisée des situations des Chômeurs, pour qu'il n'y ait pas une seule plate-forme d'appels téléphoniques, le 3949, mais des interlocuteurs identifiés joignables sur de vraies lignes téléphoniques,
●    Pour la titularisation de tous les Précaires dans Pôle emploi et une augmentation des moyens nécessaires en personnel suffisamment formés afin d'offrir de réelles chances de retour à l'emploi dans des conditions de dignité et de respect de chacun.
●    pour la réaffectation à Pôle Emploi des budgets alloués aux Opérateurs Privés de Placement qui ont prouvé leur moindre efficacité pour un coût très supérieur, enveloppes budgétaires qui financeront les 1000 postes CDI manquants en PACA suite à l’explosion du chômage depuis la fusion en 2008.

Pour toutes ces raisons,  le Syndicat Sud Emploi PACA soutient tous les indignés, désobéisseurs, privés d'emplois, précaires et salariés qui manifestent dans le respect des valeurs républicaines pour refuser les nouvelles dégradations de leur droit au travail qui seront annoncées aux « partenaires sociaux » par le Président candidat Sarkozy au  Sommet pour « le partage du chômage ».

SUD Emploi répondra au Président de la République dans les jours qui viennent par une lettre ouverte pour exprimer les revendications de la Base sociale pour une autre politique de l’emploi.
   
PARTAGEONS LE TRAVAIL, pas le CHÔMAGE !

    SOLIDAIRES SUD EMPLOI PACA         Local Syndical, 2 place Général Ferrié   13008 Marseille

                                                      sudemploipaca@gmail.com